Nous avons des parents imaginaires : des hommes ou des femmes qui nous accompagnent, que nous lisons, à qui nous pensons comme à des proches même s’ils ont vécu à Vienne pendant les années folles, en Russie au XIXe siècle, dans un château périgourdin à l’époque des guerres de religion…

Georges Perec est probablement un de ces cousins pour certains d’entre nous. Parce que, lorsque l’on a découvert son histoire d’orphelin dont le père est mort est à la guerre et la mère à Auschwitz, quand on a été touché par ses mots graves et ludiques, troublé par sa perspective, cet auteur disparu il y a tout juste 40 ans ne nous quitte plus. 

L’INA a mis en ligne plusieurs documents où il apparaît :

• Une petite capsule drôle, mais pas que, où il dresse l’inventaire de 25 choses qu’il aimerait faire avant de mourir : https://www.youtube.com/watch?v=Gh81fubFMEw
• Les Récits d’Ellis Island, un documentaire qu’il a consacré à l’île de New York où arrivaient les candidats à l’immigration. Sous le texte à la fois précis et ample, factuel et poétique pointe une question aussi intime qu’insoluble : que serait devenue sa vie si ses parents, juifs de Pologne, ne s’étaient pas arrêtés en France mais avaient poussé leur rêve plus loin :  https://youtu.be/s6l2xFQztsM